independanzia Forum privé réservé à quelques joueurs de Fractal (fract.org) |
|
| la nuit je meurs... | |
| | Auteur | Message |
---|
Ljubica Vedran
Messages : 173 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: la nuit je meurs... Jeu 13 Mar - 19:11 | |
| HJ: ça fait quand même partie de notre équipée bordel! ^^
* Ses poings se refermèrent sur la rambarde du mirador. De rage. D’une rage indescriptible. Son teint de nacre avait pali de plusieurs tons, comme si c’était encore possible. Sa radio était allumée sur tous les canaux possibles et inimaginables. Les voix et les sons se croisaient dans un fracas du tonnerre, les sons vrillaient littéralement la petite plate-forme sur laquelle il était juché. La violence des évènements lui parvenait brute de décoffrage, et il était désormais dans l’incapacité de les arrêter. Le soleil de plomb qui avait cogné toute la journée se couchait dans une lueur rougeoyante qui n’était pas sans rappeler celle du sang. Des cris bestiaux. Des cris de rage. Des discours enflammés de haine et d’idéologie nauséabonde. Des têtes brûlées portées à ébullition par des apprentis sorciers. Le bec-bunzen s’était enflammé et la traînée de flammes se répandait dans tout le désert. L’étripement était général. La chasse à l’homme était lancée. Une à une, les têtes tombaient ça et là. Gouranga, Valkyrie et Graciellä à Arkham. Red Lily dans le désert. Après Kam la veille. A chaque « trophée » clamé sur les ondes, ses mains serraient de plus en plus fort, comme s’il s’agissait du cou d’une gamine. Juché sur sa tour d’ivoire, n’avait-il rien vu venir ? Quel doux imbécile il faisait. Pourtant, il avait bien senti certains vents mauvais et avait cherché à éviter certains endroits puants. A croire qu’il n’avait pas été assez perspicace… -Clack !!! * La rambarde avait craqué dans un bruit sec. La rage décuplait littéralement sa force. Plusieurs personnes qu’il appréciait malgré son intention de prendre la tangente venaient de payer de leur vie le fait de posséder un cerveau plus développé qu’une noix de coco. * -Tap… Tap… Tap… Tap… * Des bruits de pas dans l’escalier. Lents. Déterminés. Félins. Ca y est. On venait pour lui. La Faction Zero allait réussir le grand chelem. Sa tête était mise à prix. Il venait de l’entendre sur les ondes. Et l’appât du gain venait de faire des ravages parmi ses fidèles. Il huma l’air bouillant de l’été. Il fallait en profiter, cela n’allait pas durer. Soudain, la voix d’Arthur se fit entendre à la radio.* - Bordel * murmura-t-il à voix basse *, c’est que ce péquenot va réussir à être le dernier membre vivant du Projet Chaos. Par élimination évidemment, mais qui l’aurait cru ? * C’était une pensée agréable tout de même. La dernière de sa vie ? Probablement. Le tap-tap-tap régulier venait de s’arrêter et il entendait un souffle rauque derrière lui. Un souffle de fumeuse. Les yeux fermés, d’une voix posée, il dit : - T’as intérêt à me montrer c’que j’t’ai appris ma radasse. J’veut mourir dignement, pas comme une taffiole. N’hésite pas à me faire souffrir qu’je sache c’que j’ai fait aux autres. * Soudain, des mains douces se portèrent autour de sa taille et une voix lui répondit à côté de son oreille - Arrête le plastique chéri! Comment tu as pu croire que j’avais rejoins l’autre bande d’enculeurs analphabètes ? T’es vraiment con quand tu t’y met ! Ils auraient put m’offrir les plus gros calibres, et les plus belles voitures de ce foutue désert que j’aurais préféré rester avec toi ! Tu devrais songer à enlever la merde collée sur tes Ray-Ban de frimeur !! Ça t’aidera peut être à y voir plus clair entre tes ennemis et… Les autres ! Oh tu m’écoutes ? * Silence. Putain, une sensation pareille, c’était pas croyable… Lui qui ne connaissait que la haine et la violence, il allait pas faire sa tafiole quand même ? Faut croire que si. Violemment, il s’empara de la gorge qui susurrait ces mots doux à son oreille et il plaqua ses lèvres contre les siennes. Son cœur battait la chamade et en son sein, il n’avait jamais ressenti un tel soulagement. Lorsqu’il se fut épanché tout son saoul, il se décolla dans un affreux bruit de suscion et gueula * -PUTAIN DE BORDEL D’ABSENCE DE DIEU ! C’est là que c’est bon de se sentir en vie. GWA ! GWA ! GWA ! GWA ! GWA ! Bon, et les autres ? Ramener ma queue et mes oreilles aux affreux, ils en pensent quoi ? * Elle ricana - A ton avis connard ? Ils ont commencé à charger la pirogue pour qu'on se tire de ce merdier!! | |
| | | Emeline
Messages : 83 Date d'inscription : 20/02/2008
| Sujet: Re: la nuit je meurs... Sam 15 Mar - 14:41 | |
| Ce baiser sincère qu’il vient de lui donner lui donne de violents frissons qui remontent doucement du bas de sa colonne vertébrale pour venir s’échouer dans sa nuque. Elle avait pourtant cru le perdre lui et son don pour la faire vibrer. Emeline n’avait jamais eu beaucoup de repères dans la vie mais aussi paradoxale que cela puisse paraître le Projet Ko lui avait offert une certaine stabilité. Précaire et tout de même très aléatoire certes mais c’était mieux que le néant qui avait gouverné l’ensemble de sa vie jusque là. L’architecte en chef de cet ouvrage complexe n’était autre que son beau Ljubica. Durant leur séjour à Racayenne il lui avait tout appris ou presque, grâce à ses précieux enseignements et ses claques dans la figure. Elle pensait être une femme accomplie, possédant sa propre famille, ses amies son couple avec sa faction derrière elle… Et puis les évènements s’étaient soudain précipités. Une mortelle tempête de feu et de sang qui semblait ne jamais arrêter de croître en violence s’abattit sur son univers paisible. Elle avait d’abord pris forme avec l’attaque de l’Acide sur le groupe de Faye et la fuite vers Ground Zero puis ce fut la lointaine guerre contre les Sénobytes et tout se termina en apothéose avec l’inimaginable et affreuse trahison de la faction zéro. Arkham n’existait plus. Le projet Ko non plus. Il était mort avec ceux qui l’avait imaginé, rêvé. D'une certaine façon ils avaient aussi triomphés car le règne du véritable chao et de la faction des zéros pointés semblait s'annoncer... Elle avait cru tout perdre, elle s’était sentie basculer vers des méandres indésirables… Vers la mort ? Mais Ljubica était toujours là. Elle était toujours en vie et sa petite Fille, Sa Ema chérie avait besoin de sa maman. Bien sur elle avait du mal à croire que cet imbécile de Serbe soit capable de voir en elle une prédatrice mortelle…(Bien qu’elle ne manque pas de le griffer et mordre parfois sauvagement lors de certaines nuits agitées) Elle voyait malgré tout l’avenir d’un œil plus neuf et sur de lui. Elle sentait que les choses allaient s’arranger. Désormais sans attaches, sans personne à qui rendre des comptes mis à part elle même et ceux qu'elles aimaient, entourées d’amis fidèles braves et efficaces tel qu’Hugo, Klynt ou Emma; elle se sentait capable d’avancer plus loin et même peut être de bâtir les fondations solides d'une nouvelle étape de sa vie. Mais pour l’instant il fallait remettre ses rêves d’aventures épiques sur des îles aux trésors et autres abordages de bateaux pirates à un peu plus tard. Elle avait fort affaire et ça n’avait rien à voir avec le remplissage de pirogues! Alors elle posa ses mains sur les fesses de Ljubica et commença à les caresser. Puis elle se mit à l’embrasser passionnément avec la ferme intention de lui faire passer une nuit de plaisir si inoubliable que JAMAIS plus il ne pourrait avoir le moindre doute sur elle ou ses intentions… | |
| | | Ljubica Vedran
Messages : 173 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: Re: la nuit je meurs... Sam 15 Mar - 14:42 | |
| * la vengeance, c’est un sentiment moche, mais ça soulage. Enfin, sur le moment. Car en réalité, cela ne résout rien. De quoi cherchait-il à se venger d’ailleurs ? De la honte de ne pas s’être montré à la hauteur ? De la honte de ne pas avoir été pris plus directement pour cible ? De la honte d’avoir laissé quelques uns de ses amis passer l’arme à gauche ? Ça et autre chose… Il avait toujours été un planqué. Son passé de gosse maltraité chevillé au corps. Fuir les mauvais coups. Fuir les contraintes. Fuir les responsabilités. A force, tu finis par être prédisposé. L’éducation, ça ne se contrarie pas. Le calcul avait été rapide. S’il voulait gagner un peu de temps, il devait monter les charognards les uns contre les autres. Et vite, car il avait le feu aux fesses. Mais que faire ? Difficile à dire… Déjà, prendre contact avec les personnes qui pourraient lui assurer sa tranquillité. Le Dijoncté ? Renseignement pris, il pistait Zolar et Tariq et n’attendait plus qu’ils lui tombent dans le bec. Ça se jouerait sur le pont, lieu d’anthologie s’il en est. Ce côté-là était assuré. Le front nord ? Plus inquiétant déjà… Avec la centaine de barils de pétrole qu’il avait laissé filé par négligence, ses petits camarades du Z allaient se faire un plaisir de le traquer partout où il mettrait les pieds. Comment l’éviter ? Putain. D’une pierre deux coups ! C’était infâme ! Absolument infâme ! Parfaitement dans ses cordes donc. Et puis diantre, au diable l’avarice ! Cette essence ne lui appartenait plus mais il pouvait encore s’assurer de qui serait son futur propriétaire. Cela faisait des lunes et des lunes qu’elle le cherchait, il était temps d’encaisser l’argent ! Il tapota fébrilement sur sa radio… Putain, s’il arrivait à faire croire à Orlan qu’il était le prochain sur la liste, peut-être qu’il réussirait à mettre l’Acid en branle. Après tout, c’était plausible, vu les tristes sbires qui occupaient Arkham. Et peut-être gagnerait-il quelques lunes de survie ? Toute manière, vu les têtes brulées qui accompagnaient Orlan, il n'y aurait pas besoin de les pousser bien loin. Peut-être même étaient-elles déjà en train de réfléchir à la même chose que lui... L’appât ! Il fallait un appât ! Jamais Orlan n’accepterait quoi que ce soit venant de lui s'il arrivait les mains vides. Il lui fallait quelque chose à échanger. Et ce quelque chose, c’était la position d’Abigail. Il était à poil et c'était le dernier élément de valeur encore en sa possession. La demoiselle lui vouait une haine cordiale depuis longtemps et le tour pendable qu’elle venait de lui jouer méritait bien une réponse du même ordre. Qui a volé l’essence de son prochain doit le perdre de la même manière. Un dernier hic s’opposait à la réalisation de son projet… y aller au bluff, c’est bien gentil mais ça paye pas… Enfin, tant que les chariots qu'il avait lancé à sa poursuite sur terre ne l'auraient pas localisé avec précision... Faute de mieux, il allait bien falloir s’en contenter, car il ne l’avait pas. Il ne lui restait plus qu’à espérer que les deux chariots qu’il contrôlait encore finiraient par mettre le nez sur la trace de celui de la « cible ". Allez, du courage pépère, t’en as jamais été bien doté, mais il va bien falloir te prendre en main si tu veut prolonger ton bail sur terre. Et puis dame, vu la stratégie bancale construite par les Z, si tu ne frappais pas maintenant, c'était ça ou les avoir au cul en permanence. Ils avaient les fesses à l'air, restait plus qu'à enduire la vaseline... : * - Monsieur Razul ? J’aurais un deal à vous proposer… | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: la nuit je meurs... | |
| |
| | | | la nuit je meurs... | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|